Le tour du monde en catamaran de sport non habitable effectué en solitaire sans assistance.
Les 27ème Trophées du Commerce France Suisse ont eu lieu le 12 février 2016 au Casino de Montreux (où une des premières conférences a été “klewelisée” en 2006). Le navigateur Yvan Bourgnon était l’invité prestigieux de cet événement. Klewel a mis en valeur l’intervention de Monsieur Bourgnon ainsi que les questions et réponses qui ont suivies.
« Soyez insatiables, soyez fous ! » L’injonction de Steve Jobs, Yvan Bourgnon pourrait la revendiquer. Car sous ses dehors d’épicurien sucré au rhum, il cache un pugnace assez barré qui carbure à l’adrénaline. Il est parti pour un tour du monde sur un catamaran sans cabine à peine plus long qu’un Hobie Cat. Cinq tempêtes, deux chavirages et un naufrage n’ont pas eu raison de sa bonne humeur. S’il s’est échoué au trois quarts du parcours et a récolté des fonds pour boucler la boucle, le sinistré a affiché une mine resplendissante et avoue quelques kilos en trop : « Après le régime lyophilisé, l’attrait des bonnes bouffes. » Barbe de trois jours salée poivrée, jeans noir et chemise bleu pâle, Bourgnon promène sa décontraction sur les plateaux télé, va nus pieds, pose sans chichis et se livre sans fard. (propos recueillis de l’article de Nathalie Rouiller paru le 12 octobre 2014 dans le journal Libération)
Qui est Yvan Bourgnon ?
Jurassien d’origine, robuste comme l’étaient ses ancêtres vachers, Bourgnon est un être amphibie et décalé. «Ni sa politesse naturelle ni son charme ne parviennent à cacher son ignorance des codes sociaux, qui l’assomment. Sur le plancher des vaches, il n’est pas bien. Au bout de trois mois, il dépérit», explique son ex-femme, Florence. Entre huit et douze ans, il a vogué autour du monde. N’en n’est jamais revenu. Car comment passer des atolls à l’école, du ukulélé tahitien aux ânonnements pédagogiques ? Comment s’imaginer Goldorak quand on fut Robinson ? Après Vanuatu ou les Marquises, le parachutage en métropole est brutal. Collège, lycée. Morne et lent souvenir. Yvan Bourgnon rame, décroche un bac G3 (techniques commerciales), s’inscrit à l’IUT de Saint-Nazaire et craque au bout d’une année. C’est décidé, aux amphis, il préfère le trampoline des multicoques. Pendant des années, dans le sillage de son frère, il brasse les budgets, alterne victoires et déboires. Puis, fatigué de la course au large et de sa lourde machinerie, il revient aux fondamentaux de son enfance : glisser sur l’eau, vivre simplement, avoir la banane. Un choix mâtiné d’un soupçon de contrainte économique. Sur sa déclaration fiscale, aucun bien immobilier et des revenus en peau de chagrin. Pour autant, il n’est pas inquiet, Bourgnon. Films et conférences sont là pour renflouer les caisses. Il sait vivre d’expédients et n’a pas peur d’être acrobate dans ses rapports à l’argent (propos recueillis de l’article de Nathalie Rouiller paru le 12 octobre 2014 dans le journal Libération).
En cliquant sur les liens ci-dessous, ceci vous permet d’aller directement à la question posée lors de l’échange Question/Réponses qui a suivi son exposé:
- Question “Quels traits de personnalité vous ont permis de tenir ce défi?” (slide n°4)
Réponse d’YB: combativité, jamais baisser les bras même au fond du trou, toujours chercher une solution
- Question “Les 3 valeurs que vous pourriez diffuser auprès des dirigeants pour les aider à prendre des décisions?” (slide n°6)
Réponse d’YB: être entouré, avoir la foi, ne rien lâcher, passion, aller au bout quoiqu’il arrive, être positif
- Question “Dans quel état d’esprit êtes-vous, pour se dire j’y vais ?” (slide n°7)
Réponse d’YB: gestion des risques, pas de précipitation, montée en puissance, croire en sa capacité de trouver des solutions
Film retraçant également ce défi: